Lorsque dans les années 1920 la Turquie est devenue pour la première fois un pays souverain démocratiquement reconnu, quelques changements majeurs ont fortement affecté la vie et la culture de ses citoyens. En 1928, Mustafa Kemal Atatürk, le premier président de la Turquie décréta que la langue turque serait romanisée, en adaptant une version de l’alphabet latin souvent observée dans les langues écrites telles que l’anglais et l’espagnol. Cela signifiait rompre avec une longue tradition de l’écriture du turc en caractères arabes, et donc de rendre soudainement d’innombrables personnes analphabètes. Ensuite, quelques années plus tard, il promulgua une loi en 1934, obligeant tous les citoyens turcs à adopter un nom de famille. À l’époque, la plupart des personnes en Turquie étaient appelées par leurs titres, patronymes ou par le nom de leur profession.
Il était donc temps que ce nouveau président se donne pour la première fois un nom de famille, l’histoire raconte qu’il préférait le lire avec la lettre K plutôt que la lettre Q. En fait, la lettre Q a effectivement été interdite d’utilisation pendant près de 80 ans car ils ne voyaient pas en quoi elle pouvait être utile et elle ne redevint à nouveau légale qu’en septembre de cette année même. Pour tous les changements radicaux que la Turquie traversa en si peu de temps, beaucoup considèrent la signature du premier président comme étant l’un des symboles les plus importants reflétant cette époque de l’histoire et à ce jour, sa signature est en fait l’un des tatouages les plus populaires en Turquie.
Cet exemple parmi d’autres montre la façon dont la politique a fortement influencé les langues et la culture dans une période charnière de l’état des affaires et des vies de chacun dans le monde. Pouvez-vous trouver d’autres anecdotes sur la façon dont la politique et la langue se réunissent ?