Dans le monde de la traduction automatique, nous utilisons le terme de « glossaire » dans un sens différent de son sens traditionnel de « liste de mots classés dans l’ordre alphabétique ». Pour nous, il s’agit d’une association de phrases dans différentes langues. Un glossaire est utilisé pour traduire des combinaisons particulières de mots. En général, il est question de deux langues avec une direction implicite de l’une à l’autre. Toutefois le mécanisme est assez simple pour fonctionner aussi bien en sens inverse que dans plus de deux langues. La distinction entre le document source et le document cible peut paraitre quelque peu artificielle dans ce contexte, mais nous continuerons à l’employer par commodité dans l’explication suivante.
Pour ce que je souhaite expliquer la langue cible est sans importance, pour rendre compte des enjeux j’utiliserai donc l’exemple suivant : « appuyer sur la touche départ » -> « X Y Z », signifie que ces 4 mots doivent être traduits par « X Y Z ». Il ne s’agit pas nécessairement de mots, cela peut être des idéogrammes, ou toute autre annotation utilisée dans la langue cible.
Observons ce qui se produit quand nous traduisons une phrase comme : « quand vous êtes prêt à commencer, veuillez appuyer sur la touche départ et attendez que le voyant bleu s’allume ».
Nous pouvons procéder ici de deux manières :
1. effectuer le changement directement dans le texte source, avant de l’envoyer à traduire. La phrase envoyée au moteur de traduction devrait donc être « quand vous êtes prêt à commencer, veuillez X Y Z et attendez que le voyant bleu s’allume ». Heureusement, les mots ou symboles étrangers sont assez différents du français de telle sorte que le moteur ne soit pas confondu. Malgré tout, nous pouvons voir qu’il y a des problèmes potentiels cachés dans cette solution. Ainsi, tout entrainement du moteur fondé sur des fragments tels que « appuyer sur départ et attendre » sera perdu.
2. Attendre de voir comment la traduction automatique traduit « appuyer sur la touche départ » et effectuer le remplacement dans le document cible une fois que celui-ci est traduit. Indiquer que la phrase est traduite comme « A B C », puis attendre d’avoir « A B C » comme un fragment de la traduction d’une phrase toute entière. Il est alors simple de remplacer le fragment par le contenu qui figure dans le glossaire. Cependant, il est possible, voir probable, que quand le fragment est traduit comme partie d’une phrase plus grande, le contexte environnant se répercute sur la traduction. Dans ce cas, « A B C » n’apparaît pas comme tel, mais est traduit par exemple comme « A B D C ».
Nous voyons qu’une action en apparence simple comme utiliser un glossaire, peut devenir problématique dans le cadre de la traduction automatique.
Selon moi, le meilleur moyen de composer avec ce problème est de commencer par l’option numéro 2, et ensuite de mettre un drapeau sur les cas pour lesquels le document cible ne doit pas contenir le fragment correspondant.
Cette question constitue l’un des défis que nous nous efforçons de résoudre dans le cadre de la traduction automatique. Si vous êtes intéressé par l’emploi de cette technologie, contactez-nous pour un devis gratuit.
Étiquettes : traduction automatique, glossaire
Version en anglais : https://www.trustedtranslations.com/glossaries-in-machine-translation-2012-03-22.html