Alors que la mondialisation continue à travers le monde, la traduction de documents scientifiques (et en particulier, ceux des domaines médicaux et pharmaceutiques) est confronté à une série de défis. Une des caractéristiques les plus remarquables du jargon médical au cours des dernières décennies du XXe siècle a été la domination complète de l’anglais comme seule langue internationale pour la médecine. Il semble que ce monolinguisme scientifique actuel soit un phénomène qui est à la fois reconnu et accepté par la communauté scientifique et la société en général. En effet, la lecture régulière d’articles médicaux en anglais est en train de modifier la manière dont les professionnels de la santé à travers le monde s’expriment dans leur langue maternelle.
Ceci s’explique car la recherche, les concepts, les idées et arguments sont déterminés par des revues internationales publiées en anglais, dont les comités de rédaction sont composés à 75% d’auteurs qui sont de langue maternelle anglaise. De nos jours, le jargon scientifique en espagnol, par exemple, est dans une grande mesure le résultat de traductions de l’anglais. Cela se démontre facilement : les références bibliographiques de ces articles sont souvent des périodes de sources écrites en anglais.
L’influence de l’anglais sur le français médical est évidente dans l’utilisation croissante des anglicismes, qui comprennent des mots tels que : limite, by-pass, le dopage, la rétroaction, se détendre, scanner, le dépistage, le choc, la pulvérisation, et test. Toutefois, son effet est beaucoup plus grand que ce seul, affectant la langue en termes d’orthographes représentant leur version originale anglaise (par exemple amphétamine, colorectal, hallucination, Protéïne). Le vocabulaire favorisant des mots plus près de leur traduction en anglais et la syntaxe (abus de la voix passive, apposition de noms, l’élimination de l’article au début d’une phrase, l’abus de l’article indéfini, etc.).
En français, par exemple, le mot sévère est utilisé dans des contextes où, traditionnellement, le mot tombe doit être utilisé, influencé par l’anglais ex-faux ami de l’ancien «grave».
Nous les traducteurs devons donc porter une attention particulière aux textes médicaux. Si la source est en anglais, nous devons nous rappeler que, parfois, la traduction «correcte» peut ne pas être la traduction idéale, en tant que professionnels qui ont accès à des documents traduits utiliser le terme en anglais ou, à sa place, néologismes tels que ceux mentionné précédemment. Si la source est en français, il est important de reconnaître ces termes qui ont perdu leur sens originel (par exemple sévère et sont plutôt utilisé avec la même signification que leur ex-faux ami en anglais.
Il est clair, alors, que pour produire une haute qualité et traduction utile dans les domaines scientifiques, il est de la plus haute importance de se tenir au courant des nouvelles découvertes et des modifications à la terminologie spécifique.